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Philosopher en Terminale ou en classes préparatoires
Philosopher en Terminale ou en classes préparatoires
  • Cours et plans de cours de Jean-Jacques Sarfati, professeur de philosophie. Lycée Marie Curie Versailles. « D’une manière générale ce qui prouve qu’on sait une chose c’est lorsque l’on est capable de l’enseigner ». Aristote Métaphysique. A 1
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16 novembre 2007

NOTES SUR L ART

QU EST CE QUE L art ET QUAND POUVONS NOUS DIRE QUE QUELQUE CHOSE EST BEAU ?
Nous nous proposons d'ouvrir le débat par cette question qui nous parâit importante. Quel lien à faire entre l'art et le beau ? Ce lien existe mais comment l'opérer ?D'ores et déjà un lien dans la "mutabilité" ou la mutation : l'art serait devenu pluriel et nous savons qu'il y a une part de "relativité" dans l'expression ou la sensation du beau. Le beau semble être du domaine de l'intime,du personnel du propre...Alors deux questions : ne pouvons définir un art , trouver une définition commune à l'art et de même pour le beau ; est-il impossible de le définir ? Devons nous accepter que le beau a une définition différente pour chacun d'entre nous ?
Pour répondre à cette question, je vais tenter en quatre étapes de tenter de faire émerger et l'art et le beau et leur relation à partir d'autres relations entre l'art et d'autres choses qu'il n'est pas mais qui peuvent peut-être permettre de saisir ce qu'il est.   

I )La relation de l'histoire et de la politique :  L'artiste peut-il  se confondre avec l'homme politique ? Non, car en fait, si on réfléchit, Platon a raison de noter que l'artiste est celui qui est dans l'imitation or il est difficile de vouloir prétendre être et conaître la politique si l'on reste dans l'imitation. De plus, risque de leurre. Enfin, l'artiste est celui qui a besoin de vendre ses oeuvres et ce faisant il peut chercher à plaire à une certaine partie de la population uniquement pour pouvoir vendre ces oeuvres mais ne pas chercher à oeuvrer pour le politique. Pourtant, il n'en demeure pas moins que l'artiste s'autorise à intervenir dans le champs politique et même on assiste à une confusion du politique et de l'art. Pourquoi ?  Parce que l'artiste a une possibilité d'émotion. Or parfois, il est possible d'alerter une population par le canal ( Picasso, Guernica. Chaplin, "Le dictateur", Goya et ses tableaux propres à dénoncer l'occupation de l'Espagne par les troupes de Napoléon...). Mais il y a une raison plus profonde qui est peut-être liée à notre nature, à notre tradition qui est celle du génie. Or le concept de génie a l'origine trouve son origine dans un concept politique.  Le génie : indéclinaison du concept de législateur d'exception. Pour le prouver, il nous faut en premier lieu mettre en évidence les points communs qui unissent les deux termes. Pour ce faire, nous lirons deux auteurs qui ont, pour le premier (Schopenhauer) tracé une typologie du génie et pour le second (Rousseau)proposé une description du législateur d'exception.
Il faut noter que les anciens ne pensaient pas que l’homme était « bon » mais qu’il etait social.Cela signifiait que pour eux nou savions tous besoin les uns des autres pour nous améliorer et nous rendre meilleur moralement. Nous aviosn besoin de la cité…Pas question de bonté ou de méchanceté initiale ici….Mais plutôt une question liée au fait qu’il y a inégalité entre les hommes….Et que certains peuvent conduire d’autres à l’amélioration car eux sont de meilleur « nature » que d’autres. C’est cela que nous avons rejeté et comprends très bien  Léo Strauss mais ne dit pas.   La modernité s'est construite sur l'amour de l'égalité et le refus de considérer ou peut-être même chez certains si ce n'est la haine du meilleur, le refus de considéere ce point là....Ce qui est drôel en même temps c'est toujours une volonté de reconstruire une élite ... le travail sur Sieyés est d'ailleurs trés important. Si ce n'est dans l'art...L'attitude étrange qu'ils ont pu adopter à travers l'art..

Au livre II chapitre VII de son contrat social(2) Rousseau nous dessine en effet un être d'exception : le législateur qui est "  à tous égard un homme extraordinaire dans l'Etat...par son génie." Il "préside aux établissements durables" et sa force lui vient de « sa grande âme…vrai miracle qui doit prouver sa mission..." . Le législateur a donc une "mission" mais c‘est bien un homme d‘exception inspiré qui voit plus loin et plus haut que ses semblables et qui fait la loi.
Pas de religiosité aussi affirmée chez Schopenhauer; cependant le génie qu'il décrit dans "Le monde comme représentation et comme volonté" (3) ressemble à s'y méprendre à ce personnage. Comme le législateur rousseauiste, il dispose d’une intelligence hors du commun. Il se distingue du "vulgaire" par sa capacité à voir au-delà pour le "bien commun".(p 240). Cette force, lui vient d’une intelligence supérieure de nature"intuitive" .Comme le législateur, le génie est un être rare, contrairement à l'homme ordinaire : "ce produit industriel que la nature fabrique à raison de plusieurs milliers par jour'"p( 242). De plus, il est mieux doté que l’homme de talent car il « atteint un but que les autres ne peuvent même pas voir..." (p 1121).
D'ou nous viennent ces proximités entre génie et législateur ? Un seul élément l'explique, selon nous, le génie est  une indéclinaison - à savoir une « transformation » aux conditions indiquées plus avant - du législateur d'exception.  La philosophie a en quelque sorte changé de paradigme, lorsque sa version"moderne" se trouva dans l incapacité de donner vie au législateur rousseauiste, figure idéale et improbable pour celle-ci et ce au moins pour trois raisons . a)le législateur  était en effet emprunt de religiosité car Rousseau proposait des modèles religieux (Moise ou Mahomet) pour le déterminer. Or la modernité devait se construire contre les religions et plus encore contre celles que Rousseau devait prendre pour modèle (ou au moins l’une d’entre elles). Elle ne pouvait donc aisément mettre en place des régimes dirigés par un épigone de Moise ou de Mohamed.Il lui falait trouver un  autre concept qui permettrait de maintenir l'enseignement au peuple sans s'encombrer de ce personnage improbable qu'était le législateur.  b) La fonction de législateur  ne pouvait également être retenue car, selon Rousseau, celle-ci devait être occupée  par "un étranger" or dans ses fondements même, la modernité devait être nationale. Elle ne pouvait donc envisager des constitutions juridiues ayant pour effet de placer  un non national à la tête des institutions. c) Mais ce qui compliquait la tâche était qu’il ne pouvait être envisagé de place « institutionnelle » pour le législateur Rousseauiste. Car notre auteur avait précisé que son « génie » ne devait posséder aucun statut juridique (Jean-Jacques écrivait en effet : cet emploi (celui du législateur)  qui " constitue la république... n'entre point dans sa constitution"). Or la modernité devait être ordonnée autour du concept de droit écrit . Il était donc impossible d’envisager, pour elle, un être hors la loi  dont la mission  devait être de la dire.
Le législateur roussauiste était donc impraticable pour les modernes et il était impératif que ceux-ci cherchent « un dérivatif ». Certains politiques crurent l’incarner pour un temps ( Robespierre ou Napoléon) mais ce fut l’empire ou la dictature et les régimes qu'ils instituèrent, devaient  laisser des souvenirs contrastés qui contredisaient tous les espoirs des lumières. Le génie apparut alors chez Kant. Il devait permettre, comme toutes les indéclinaisons, de répondre aux besoins satisfaits par le terme de législateur sans pour autant faire naître les mêmes difficultés conceptuelles ou pratiques que le dernier nommé (4).
Le génie Kantien pouvait être extérieur et exceptionnel. Il ne donnerait  cependant pas ses règles au droit mais à l'art (voire à la science dans une acception plus française de la lecture kantienne). Il ne risquerait donc pas de susciter un Bonaparte, voire un Robespierre, mais pourrait tout autant éduquer le peuple et le conduire ainsi vers une « lumière » qu‘il était incapable de contempler par lui-même.
Le génie prendra la place du législateur. Il tentera - tel Hugo, Zola ou Goethe- de préparer les foules au vrai savoir. Toutefois, il finira par faire oublier que le  législateur d’exception - son père conceptuel en quelque sorte - était lui-même l’indéclinaison d’un autre terme : celui du législateur prophète. Donc artiste peut avoir une mission d'éducateur.

En conclusion, artiste peut émouvoir. Il peut apprendre. Il peut permettre une expression. Ce besoin d'expression dans des sociétés ou tout le monde veut exister pour lui même peut expliquer la présence et la prégnance de l'art car dans le même temps, le repli interdit la véritable relation politique.Finalement l'artiste "joue" de cette ambiguité là de nos sociétés. L'art véhicule ou il permet de véhiculer une "sensation" un sentiment...L'art comme le politique transporte. Mais il ne transporte pas de la même manière. Le politique nous renvoie à l'intelligible à ce qu'il faut faire à ce que l'on doit faire pour être dans le juste. Le politique pense des solutions et propose. L'art lui permet simplement d'exprimer des ressentis...Pas nécessairement de bien les penser, de les rendre intelligibles.. Deux questions  : ne serait-il qu'un langage ou au contraire un moyen de nous éviter de penser puisqu'il nous laisse dans le seul ressenti.

II) L'art dans sa relation au langagecomme langage et au divertissement

Part indéniable de divertissement dans l'art...Mais quid de ce divertissement...Son origine...? Pascal écrit  :  "Les hommes ont un instinct secret qui les porte à chercher le divertissement et l'occupation au dehors, qui vient du ressentiment de leur misère continuelle. Et ils ont un autre instinct secret qui reste de la grandeur de leur première nature, qui leur fait connaître, que le bonheur n'est en effet que dans le repos. Et de ces deux instincts contraires, il se forme en eux un projet confus, qui se cache à leur vue dans le fonds de leur âme, [203] qui les porte à tendre au repos par l'agitation, et à se figurer toujours, que la satisfaction qu'ils n'ont point leur arrivera, si, en surmontant quelques difficultés qu'ils envisagent, ils peuvent s'ouvrir par là la porte au repos.
Ainsi s'écoule toute la vie. On cherche le repos en combattant quelques obstacles ; et si on les a surmontés, le repos devient insupportable. Car, ou l'on pense aux misères qu'on a, ou à celles dont on est menacé. Et quand on se verrait même assez à l'abri de toutes parts, l'ennui de son autorité privée ne laisserait pas de sortir du fonds du coeur, où il a ses racines naturelles, et de remplir l'esprit de son venin. »

L'art nous éloigne et cela explique pourquoi Platon voulait exclure les artistes de la cité. Il nous éloigne parfois d'une certaine forme de pensée intelligible. Cependant nosu avons vu qu'en même temps il "véhiculait" autre chose que lui-même : des sensations.. L'art ne serait-il qu'un langage et si oui quel langage particulier ?

iMaginons une personne qui ne pourrait pas bien se sentir à l'aise dans une culture, alors il créerait la sienne. C'est cela le rap, ou cela finalement la peinture impressioniste. Ou bien quelqu'un qui ne serait pas à l'aise avec les régles du langage va se réfugier dans musique ou peinture. Mais également, quelqu'un qui nse serait pas à l'aiser avec le réel...En ce cas, il peut trouver refuge dans l'art. C  est ce que Freud met en évidence dans introduction à la psy lorsqu'il parle de sublimation. On va exprimer par l'art tout ce qui est dans notre inconscient. Mais problème justement. On se repli dans notre imaginaire. On peut se couper du réel. Ce qu'écrit Merleau dans 'l oeil de l'esprit " : A l'écrivain, au philosophe on demande son avis, on n'admet pas qu'ils tiennent le monde en suspens, on veut qu'ils prennent position, ils ne peuvent décliner la responsabilité de l'homme parlant...Le peintre est seul à avoir droit de reagrd sur toutes choses san saucun devoir d'appréciation....On en veut pas à Czanne d'avoir vécu caché à l'estaque pendant la guerre de 1870, tout le monde cite avec respect son " c'est effrayant la vie.. Comme s'il y avait dans l'occupation du peintre une urgence qui passe toute urgence..." Mais question justement, cet imaginaire n'est-il pas précisément le lieu qui me permet de me protéger du réel, de l'extérieur, l'expression d'un monde à moi. Cette relation à l'identité que va autoriser l'art, ne la retrouve t on pas précisément dans cette relation que l'art entretient avec l'esthétique ? La volonté de s'affirmer des groupes, leur donne le besoin de se constituter un langage propre, d'ou l'art comme moyen de constituer ce langage.
L'art donc me met en contact avc la part "imagée" de moi-même avec ce qui ne se met pas nécessairement en mots...Il offre un langage ainsi qui refuse peut-être la "normalité" des mots. L'art permet d'exprimer des choses que l'on pourait trouver anormal. Il nous sort ainsi de nous même ou d'un nous même qui serait trop brimé par nous...Ainsi parfois s'explique ce sentiment que nosu avons lorsque nous écoutons une musique triste...Elle est là, présente et ce meme si ce sentiment d'être avec nous meme a ce moment dépasse le normal...Seulement du sentiment ? De l'esthétique.

III Les relations de l'art et l'esthétique.  On peut peut-être effectivement se demander qu'est ce qui se joue au XIXème lorsque l'art émerge et avec lui la notion d'esthétique. CFJ §46 "Le génie est le talent naturel qui donne à l'art ses régles...Le génie est la disposition innée de l'esprit par l'intermédiaire de laquelle la nature donne à l'art ses règles...."( Donc cela signifie en fait qu'il est celui qui "devine" les règles que la nature lui transmet. Il dit les règles.   

La beauté nous dit Kant est belle de manière universelle et sans concept. (CFJ)  Donc il devient difficile de trouver une définition à ce qui est beau. Cela permet au beau d'être un langage plus libre que la question même des autres langages qui eux sont enfermés dans des régles plus strictes. Il va d'ailleurs le préciser § 43 de la CFJ "en droit on ne devrait appeler art que la production par liberté, c est à dire par un libre arbitre qui met la raison au fondement de ses actions. . En ce que ce qui est beau m'appartient, je peux l'exprimer par moi-même. L'art devient expression de ma liberté, de ma singularité. D'ou les travaux des impressionistes, d'auteur comme Duchamp, etc...Il s'agit d'être subversif, d'aller contre pour se poser. L'artiste est révolutionnaire. Ou bien peut exprimer des révoltes : Zola, son travail social. L'assomoir, Nana. Ou Balzac qui veut dépeindre la société bourgeoise du 19ème siécle. Flaubert qui veut, dans Mme Bovary montrer la vie des femmes à une époque. Warhol qui avec ses boites de soupe veut montrer importance société de consomation et beauté de celle-ci. Pourtant lisière avec le politique ici. Les peintres de Barbizon qui peignent des arbres car les arbres se perdent.Ou des auteurs comme Armand qui veulent montrer importance de la matière. Mais n'offrent-ils  pas une vision tronquée ? Non,nous l avons dit des émotions. Toutefois, art aujourd'hui quel est-il sentiment qu'il y a deux arts : l'art confidentiel, des galeries, l'art contemporain, du marché de l'art, la musique "moderne," la litterature moderne la philosophie moderne réservée à quelques initiés et de l'autre un art de masse qui est tout entier tourné vers le divertissement, la distracion et qui mélange les genres ou qui permet de se reconnaître dans un genre ? Art ne serait-elle pas expression d'un genre ? Idema que précédemmment, on peut considérer que l'esthétique n'est qu'en fait qu'un moyen de faire de la politique sans en faire.
L'art permet donc la pénétration dans d'autres mondes, des mondes que la normalité a parfois fermé. Cela explique précisémetn qu'il soit divers...Plusieurs "formes" d'art. Sa mission est précisément aussi d'explorer ce divers là....Mais ce divers n'est il qu'un divers relatif propre à des générations, des époques ?   

IV) Les relations de l'art avec le social.
ICI ON RETROUVE L OPPOSITION IDEALISTE/ EMPIRISTE

L'idéaliste : le  beau peut être porté par l'art et ainsi nous permet d'exprimer ce que la raison n'exprime pas, d'aller au dela du ciel des idées, aller vers l'universel...Faux relatif et double critique sociale et "constructiviste" de l'art.
Art c'est la peinture mais également littérature, musique,cinéma. On ne peut comme le fait Merleau Ponty distinguer le peintre du musicien voire de l'écrivain et en un sens du philosophe. Tous participent de la culture pour le public. Il semble qu'il y ait plusieurs cultures, la culture de l'école, la culture de masse, la culture de l'élite. Finalemnt art ne serait-il pas expression de ces genres ? C'est ce que soutiennent Bourdieu et Passeron dans les héritiers. Mais cela peut-être vrai aussi pour culture jeune, se retrouver entre groupe, écouter les mêmes musiques, voir certains films. Ce qui est étrange est que ces cultures ne comuniquent pas. Ce qui est étrange que art est devenu moyen d'expression favori des différents groupes sociaux. Ces régles de l'art sont bien noté par Goodman (Quand y a til de l'art ?") " Ce qui est art est ce qui s'inscrit à un moment précis dans un ordre symbolique donné..." Exemple " le creusement d'un trou fonctinne comme une oeuvre dans la mesure ou notre attention est dirigée vers lui en tant que symbole exemplifiant..." Il faut le saisir en tant que tel...Donc pourquoi savoir lire ? ? Question d'évolution ? C'est ce que soutient Hegel de manière implicite dans "ses cours d'esthétique". Un jour même il pense que l'art sera dépassé. Donc pour lui l'art qui serait le plus intéressant serait celui qui serait dégagé de toute matérialité . Il écrit " l'art n'apporte plus aux besoins spirituels cette satisfaction que des époques et des nations du passé  ont cherché et n'ont trouvée qu'en lui...Les beaux jours del 'art grec, l'age d'or du moyn age tardif ne sont plus...L'art ne procure plus d'émotions mais il "nous invite à présent à l'examnier par la pensée et ce non pas pour susciter un renouveau artistique mais pour reconnaitre scientifiquement ce qu'est l'art...". Pour Hegel d'ailleurs il y avait un progrés en art et plus un art était noble et moins il était matériel. Cependant cette disparition de l'art est fausse. L'art n'a jamais été aussi présent dans nos sociétés. Les peintres contemporains, traviallent sur la matière - barbizon ou l arte povera ou boltansky ou Armand...- De plus cette vision trés méprisante. Alors quoi ?
Peut-être revenir à notre réflexion première . D'un certain poiint de vue parce qu'elle a pris la place de la politique. Oui mais cependant ce n'est plus vraiment des génies mais des stars. La star produit de l'art de masse et l'art en tant que marché. l n'y a qu'a voir aujourd'hui tous les débats sur le téléchargement. Peut-être aussi parce que l'art a pris la place de la religion. Ceci est établi notamment si nous revenons à ce concept de génie. Génie législateur mais législateur prophète.

FACE AUX DEUX OPTIONS UN VOIE MEDIANE A CEPENDANT ETE DESSINEE PLUS AVANT : Il y a une part de relativité dans la définition de l'art et de ce qui est beau : car comme l'art exprime notre sensibilité, notre ressenti et comme ce ressenti est toujours relatif en dépendance par rapport à autre chose...Alors ce que nous considérons comme beau peut parfois varier selon les âges, les époques, les situations...Nous sommes révoltés nous trouverons beau ce qui exprime notre révolte,triste ce qui permet d'exprimer notre tristesse...etc...Malgré cela nous ne pouvons pas dire qu'il y a plusieurs manières de définir l'art et le beau...Certes il y a intéret d'une telle position car elle évite que certains puissent dire autoritairement ce qui est beau ou ce qui est art...Kant a eu raison ( sans concept et le génie peut créer ses propres règles...Art lieu de la liberté et le beau s'il est défini trop rigidement alors censure)  mais en même temps danger du relativisme car tout ne peut pas être de l'art, tout ne peut pas être beau. Il y a de laideur et il y a du non art. Les juristes soutiennet art quand il y a création. Mais qu'est ce que créer ? Créer c'est ouvrir et l'art est ce qui ouvre vers une forme du beau...Et ce beau est là lorsqu'il permet de faire place soit à un être (qui sans cela n'aurait pas pu s'exprimer) soit à quelque chose en nous qui ressentait le besoin de s'exprimer par ce truchement et ne trouvait pas d'autre moyen d'expression. Le beau est ce qui fait une place et l'art est donc ce qui permet à ce beau de se créer ou de se trouver. 




Conclusion . Qu'est ce que l'art ? Part de divertissement, de langage et parfois un lien avec le politique...Mais ce qui fait que l'art soit pluriel et que nous considérions qu'un geste sportif est beau ou un tableau ou une musique belle, ce qui rassemble cela c'est l'unité du beau..De même ce qui rassemble toutes les diverses formes d'art...Ce rassemblement peut s'opérer dans une définition "médiane" qui ne soit ni idéaliste, ni trop relativiste...Une définition qui accepterait et porterait des apparents contraires...L'art est ce qui permet de "porter" le beau, de le découvrir ou de le rechercher. Il est ce lieu ou l'on cherche et  l'on trouve parfois le beau...Mais de quel beau parlons-nous ici ? D'un beau qui saurait - si est celui que l'artiste cherche à promouvoir - que pour être beau il faut être en mesure de faire place à tout ce qui importe aux individus sensibles que nous sommes. L'art porte le beau. Il lui permet en quelque sorte de se trouver et de s'exprimer et ainsi de faire naitre des lieux dans lesquels tout ce qui est sensible en nous - et qui peut varier en fonction de ce que nous vivons, le sensible étant par définition "relatif" donc en relation et dépendant de ce que nous vivons , peut trouver une place. Ainsi nous nous demandions qu'est ce qui fait que nous trouvons "belle" l'action de tel sportif, beau un tableau qui se "mêle" de politique. Nous trouvons cet ensemble "beau" car a un moment il fait "place" à ce qui vit en nous et qui ne pourrait pas vivre autrement que par l'art...L'art ainsi est nécessairement et toujours présente avec le juste. Lorsqu'il y a du juste il y a de l'art - car le juste fait à  chacun la place qui lui revient il sait la mesurer....Lart, agissant dans le sensible, ne compte, pas il n'évalue pas. Il ne mesure pas...Il "sent" et cependant il est un art qui porte le beau, lorsqu'il sent bien c'est à dire lorsqu'il permet aux sensations qui vivent de trouver une place...Peut-être pas la place qui leur revient tout àfait mais une place qu'il nous importera ensuite de méditer, de réfléchir de penser et de relier au juste pour faire en sorte que cette place là soit celle qui convient   
IL Ya cependant trois formes d'art : l'art de masse qui sert à divertir les masses et leur fait oublier leur misère et leur tourment, l'art luxueux qui laisse croire à certains qu'ils n'appartiennent pas à cette "masse" et qui aussi se divertissent de la sorte en sentant qu'ils ne sont pas "misérables en ce sens....Mais ces deux arts sont misères; Ils oublient le véritable art qui est celui qui "soigne" parce qu'il fait rappel à ce qui est soigné. Il nous montre qu'il y a du soin et de la beauté dans le monde. Contrairement à ce que pense Pascal, il n'y a donc pas que du divertissement. Il y a l'art qui ainsi "rassemble" à tous les sens du terme. Il nous soigne car il nous rappelle ce devoir que nous avons de nous soigner et de prendre soin de ce qui nous entoure simplement en le regardant...Et de regarder ce qui peut être beau autour de nous...Cet art contrairement aux deux autres "rassemblent" il rassemble les individus qui se rendent à l'évidence qu'il y a du soin en eux et dans leur existence et rassemblent chacun autour de ce qui peut être b eau et sur lequel on peut s'entendre. L'art de luxe ou de masse, lui divise. Il est fondé sur "des codes" qui ne peuvent être compris que par certains...Voire il "falsfie" le réel....Voire il rappelle une "différence", des disharmonies au lieu de nous montrer ce qui harmonise...Parfois - et c'est la le comble -il arrive que les arts de masse ou de luxe produisent néanmoins du bel art...Il advient parfois que l'on parvienne à trouver ce qui rassemble et harmonise dans ces arts là...C'est que les frontières ne sont jamais nettes et en nous et hors de nous.  C'est à nous qu'il appartient alors de savoir faire la "distinction".   

Pascal Pensées

Ce n'est pas qu'il y ait en effet du bonheur dans ce que l'on peut acquérir par le moyen de ces jeux, ni qu'on s'imagine que la vraie béatitude soit dans l'argent qu'on peut gagner au jeu, ou dans le lièvre que l'on court. On n'en voudrait pas s'il était offert. Ce n'est pas cet usage mol et paisible, et qui nous laisse penser à notre malheureuse condition qu'on recherche ; mais c'est le tracas qui nous détourne d'y penser. De là vient que les hommes aiment tant le bruit et le tumulte du monde ; que la prison est un supplice si horrible ; et qu'il y a si peu de personnes qui soient capables de souffrir la solitude."

"Les hommes ont un instinct secret qui les porte à chercher le divertissement et l'occupation au dehors, qui vient du ressentiment de leur misère continuelle. Et ils ont un autre instinct secret qui reste de la grandeur de leur première nature, qui leur fait connaître, que le bonheur n'est en effet que dans le repos. Et de ces deux instincts contraires, il se forme en eux un projet confus, qui se cache à leur vue dans le fonds de leur âme, [203] qui les porte à tendre au repos par l'agitation, et à se figurer toujours, que la satisfaction qu'ils n'ont point leur arrivera, si, en surmontant quelques difficultés qu'ils envisagent, ils peuvent s'ouvrir par là la porte au repos.
Ainsi s'écoule toute la vie. On cherche le repos en combattant quelques obstacles ; et si on les a surmontés, le repos devient insupportable. Car, ou l'on pense aux misères qu'on a, ou à celles dont on est menacé. Et quand on se verrait même assez à l'abri de toutes parts, l'ennui de son autorité privée ne laisserait pas de sortir du fonds du coeur, où il a ses racines naturelles, et de remplir l'esprit de son venin. »

  217 « On charge les hommes dés l’enfance du soin de leur bonheur, de leur bien, de leurs amis et encore du bien et de l’honneur de leurs amis. On les accable d’affaires, de l’apprentissage des langues, et d’exercices on leur fait entendre qu’ils sauraient être heureux sans que leur santé, leur honneur, leur fortune et celle de leurs amis soient en bon état et qu’une seule chose qui manque les rendrait malheureux . Ainsi on leur donne des charges et des affaire qui les font tracasser dés la pointe du jour. Voilà diriez vous une étrange manière de les rendre heureux  ! Que pourrait-on faire de mieux pour les rendre malheureux ?  Comment ce qu’on pourrait faire ? Il ne faudrait que leur ôter  tous ces soins çar alors ils se verraient , ils penseraient à ce qu’ils sont , d’où ils viennent ou ils vont…Et c’est pourquoi apés leur avoir tant préparé d’affaires , s’ils ont quelque temps de relâche on leur conseil de l’employer à se divertir, à jouer et à s’occuper tout entiers »

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